Lettre au Président Emmanuel Macron

Vous demandez à Israel de quitter la Syrie « souveraine » au nom de l’accord de 1974.
En l’état, la Syrie est putchée et question de souveraineté, on repassera.

Les armes chimiques aux mains des rebelles djihadistes israelocidaires n’éveille en vous aucune forme de questionnement.

Vous avez répété à plusieurs reprises que la France était un pays ami.
Chez nous, l’ami se dit « haver ». Et « haver » c’est aussi « hibour », le lien.
Cela donne aussi le mot « havrouta » le binôme.

Dans un binôme, l’un s’annule à l’autre en fonction des compétences de chacun.

La France n’a pas de liens si particuliers avec la Syrie pour mériter votre immission, excepté peut-être ses nombreux rebelles djihadistes très talentueux, ou l’affection que vous avez pour Rima Hassan qui représente désormais la Nation française en keffieh au parlement européen.

Votre prestance diplomatique au Proche-Orient ressemble de plus en plus à celle de « Pascal le grand frère ».
Or, la France n’est plus le grand frère de personne depuis la décolonisation, et surtout pas d’Israel, qui ne s’est pas construit sur une décision de l’ONU mais qui est un peuple transmillénaire qui avait le souci du droit des Juifs et des non-Juifs, des femmes, de la responsabilité civile, pénale ou sociale avant mêmes que le royaume des Francs n’existe.

Depuis votre discours à Notre-Dame probablement donné vers 19:05, vous n’ignorez sûrement pas que Jacques se dit Jacob, et que celui-ci est nommé par D.ieu « Israel » au nom de la postérité qui lui est promise.

Monsieur le Président, vous ne ferez pas de leçons aux Israéliens. Non seulement dû au fait qu’ils sont têtus, mais surtout parce que toutes leurs actions sont l’héritage de plus de 3500 ans d’histoire de lettres, de morale, de droit, de justice et de messages universaux.
En un mot, d’humanisme.

Cela peut titiller, chatouiller ou énerver, les Israéliens auront déjà réfléchi au problème avant que vous n’apportiez votre solution, probablement chuchottée par vos conseillers orientaux et orientés.

Les armes chimiques seront bien détruites par l’armée israélienne jusqu’à la dernière munition, et Israel agira seul et ne demandera sûrement pas la permission à un pays submergé et anomisé (cf « anomie » chez Durkheim, petit-fils de rabbin, fondateur de la sociologie française).

Nous sommes, en Israel, les maîtres de la politique pragmatique.
Vous êtes le maître de la politique technocratique, avec 3000 milliards de dettes et 100 milliards de coût de la dette, chaque année.
Un pays broyé à l’image de la main que le Président Trump vous a laissé.

Il serait préférable de chercher efficacité et pragmatisme, s’occuper de vos députés, et s’assurer qu’ils puissent se vêtir dignement lorsqu’ils ont l’honneur de représenter la France.